Comment reconnaître une assurance-vie peu performante et en mesurer le pouls ?

2000 milliards d’euros : c’est le chiffre représentant les encours de l’assurance-vie. Beaucoup pensent que ce placement permet de faire fructifier leur argent. Ce qui est vrai, certes, mais pas de manière efficace si l’on ne porte pas attention à certains points. De plus, un très grand nombre de contrats est proposé aux épargnants sur le marché, avec une énorme différence de qualité, de coût, de même que de rendement sur les fonds en euros. Ainsi, comment reconnaître une assurance-vie peu performante et en mesurer le pouls ?

 

Rappel sur les points forts de l’assurance-vie

L’assurance-vie est une enveloppe fiscale permettant de placer ses capitaux grâce à différents supports, dont les fonds en euros et d’autres supports plus dynamiques : OPCVM, produits structurés, fonds indiciels, fonds alternatifs et private equity, titres vifs. Ces supports dynamiques sont les unités de compte (UC) et sont plus risqués que les fonds en euros, mais dont les rendements sont plus attractifs.

L’assurance-vie est aussi un placement destiné à protéger ses proches ou des tiers nommés dans la clause bénéficiaire. Elle ne fait toutefois pas partie de la succession, mais elle peut être transmise aux proches au moment du décès en profitant de certains avantages successoraux.

Par ailleurs, un des autres points forts de l’assurance-vie : une fiscalité attractive si les versements ont été réalisés avant l’âge de 70 ans. Une réduction de l’impôt sur le revenu fait aussi partie des avantages de ce placement, grâce à la déductibilité des versements pour un contrat arrivé à maturité fiscale, c’est-à-dire détenu pour une période minimale de 8 ans.

 

Les contrats nouvelle génération vs ancienne génération

Les anciens contrats d’assurance-vie étaient uniquement basés sur des supports en fonds en euros, constitués d’obligations d’entreprises et d'État. Ceux-ci permettent en effet de sécuriser les capitaux. Or, leurs rendements s’érodaient au fil du temps en raison de la baisse des taux directeurs.

D’où l'apparition des contrats nouvelle génération qui intègrent désormais des supports plus rémunérateurs tels que sus énumérés.

 

À quoi reconnaître un bon contrat d’assurance-vie ?

Une assurance-vie de qualité est celle qui génère une bonne performance sur le long terme. Cela grâce au choix de la composition du portefeuille.

En effet, si l’assurance-vie est un placement qui se caractérise par une même enveloppe pour tous les contrats, c’est le contenu qui diffère pour chacun d’eux et qui va générer de la qualité, ou à l’inverse, de la médiocrité en ce qu’il s’agit des performances.

Plus le contenu est pauvre, moins le contrat est performant. Un contrat pauvre est celui qui est investi uniquement sur des fonds peu diversifiés et peu rémunérés.

En revanche, la richesse d’un contrat est basée non seulement sur la qualité, mais aussi la diversité des supports. Le maître mot est de diversifier en considérant son propre profil d’épargnant.

Autre point important à relever : les frais. Un mauvais contrat est celui qui prélève des frais lourds : frais d’adhésion, frais de gestion, frais d’arbitrage, etc. Un contrat gourmand en frais revient alors cher, ce qui ruine les performances générées par les supports de bonne qualité.

 

Les rendements des fonds en euros

Les rendements des fonds en euros sont les variables comparables dans le cadre de la présélection. Pour les obtenir, deux possibilités : 

  • demander à obtenir les informations sur les fonds en euros directement auprès de l’assureur
  • se renseigner sur la collecte : plus l’assureur collecte, plus il achète de nouvelles obligations à meilleures performances que les anciennes. En effet, avec la remontée des taux directeurs opérée par la BCE, les nouvelles obligations émises reprennent des couleurs.

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